EDITO D'AUTOMNE 2015

Avant les retrouvailles électorales des 6 et 13 décembre prochains, nous avons eu le plaisir de rencontrer un nombre important de Bastidois lors de la remise des conteneurs pour les emballages recyclables (à couvercle jaune).

 

Outre son côté détendu et utile, ce type d'action met en avant une fois encore l'importance du maillage communal : la distribution n'aura rien coûté à la collectivité et elle aura été adaptée à chaque cas particulier. Elle aura contribué à renforcer les liens de notre petite communauté.

 

Cette remarque prend un relief particulier au moment où la révision du Schéma de Coopération Intercommunale occupe une partie de l'actualité.

 

Le Conseil municipal de Labastide s'est positionné à l'unanimité pour une adhésion à la communauté de communes de Vère Grésigne Pays Salvagnacois et cette décision n'est pas étrangère à l'idée que l'on se fait de la commune.

 

Force est de constater l'impossibilité pour Labastide de trouver sa place dans Tarn & Dadou dont la course au gigantisme et les jeux d'appareils politiques empêchent le fonctionnement efficace.

La décision de rallier une Communuaté de Communes qui respecte les communes en leur laissant autonomie et moyens d'action est dès lors facilement compréhensible.

Soyons clairs : les chances de réussite de cette recomposition sont faibles tant les pressions sont fortes.

Le préfet du Tarn doit en effet répondre à des injonctions complexes de son ministère (faire baisser le nombre de CC en les faisant grossir) ou de certains notables locaux (il est étonnant que le traitement particulier réservé à Cordes n'attire pas plus de commentaires de la part de la Dépêche par exemple).

Il est évident que cela fait bien longtemps que la décision des conseils municipaux n'est respectée que quand elle respecte elle-même les consignes de Paris. C'est dommage et c'est inefficace.

 

Nous envisageons déjà la phase suivante de cette recomposition, ayant compris dès le début que notre voix n'aurait que peu de poids. Nous travaillons à poser les bases d'une nouvelle « gouvernance » de la future intercommunalité qui ne pourra pas, qui ne devra pas fonctionner comme Tarn & Dadou aujourd'hui.

Il faudra tout d'abord respecter les élus et leur diversité car il faut laisser les guéguerres politiciennes à leur niveau. Les élus communaux sont un vivier formidable de compétences et de dévouement qu'il convient de mobiliser et de valoriser.

Il faudra ensuite maintenir et renforcer le lien, qui est aux fondements même de la démocratie, entre élus et population. Le risque est grand en effet de voir les électeurs ne pas s'intéresser aux questions intercommunales si elles restent gérées comme aujourd'hui, de loin et de façon très technocratique.

Il faudra en définitive trouver un équilibre entre l'intérêt de se regrouper pour gagner en efficacité et la nécessité de conserver la vie communale et toutes ses vertus : proximité, réactivité, coûts maîtrisés.

 

Nous y veillerons.

 

Je vous donne rendez-vous dans le prochain bulletin pour un exposé plus circonstancié de cette question importante.

 

Bien à vous

 

François Vergnes, maire